Voyagiste à la retraite, Raveau
Si je vous dis la Nièvre ?
Quand je suis arrivé, il y a vingt-trois ans, la Charité était une ville morte mais depuis quelques années, j’ai senti que la ville bougeait, il y a eu une espèce de spirale, d’activités, de jeunes couples sont venus s’installer, ils en ont marre de la région parisienne, ils en ont marre des grandes villes, ils en ont marre de la pollution. On peut décentraliser son travail, avec le numérique, c’est possible. C’est possible. Et ce fameux INKUB de Nevers, où il y a beaucoup d’activités numériques, ça me dépasse, je n’y connais rien, mais ça bouge.
Où va la Nièvre ?
Dans un avenir plus ou moins proche, dix, vingt ans, j’imagine que les adolescents d’aujourd’hui, ils auront été nourris d’idées écologiques, de respect de la nature, et je pense que l’on va vers un meilleur. Je rêve pour la Nièvre, un rôle de locomotive. Donner l’exemple d’un département qui fonctionne, à son rythme, un rythme plus lent, mais efficace. Je me souviens qu’en 68, on gueulait sur les barricades, soyons raisonnables, demandons l’impossible.
Pour bien vivre sur le territoire, que faut-il changer ?
C’est du vivre ensemble. C’est là-dessus qu’il faut s’appuyer, ne pas laisser des bistrots fermés dans les, dans les villages. On ferme un bistrot, on ferme la boulangerie, on va dans les grandes surfaces, terminé. Le village meurt. Le vivre ensemble, des lieux de rencontre. Dans les années à venir, le café sera aussi une épicerie, ça se fait, et là où ça se fait, le village est sauvé.